En quarante ans, tout autour de moi, j’ai vu la grande toile du vivant s’effilocher terriblement. Derrière les jolies cartes postales qui font la réputation de la Suisse, la biodiversité est dans un état catastrophique. Toutes les études sérieuses le confirment : un tiers des plantes et des animaux a déjà disparu ou est menacé.
Si les oiseaux ou les amphibiens ne vous passionnent pas, en quoi cette situation pose-t-elle problème ? Eh bien la biodiversité, c’est notre source de vie ! La nature pollinise nos cultures, elle régénère nos sols, elle produit notre alimentation, elle purifie l’eau et l’air dont nous avons besoin. Sans compter les bienfaits sur notre santé et à notre bien-être. En prime, la biodiversité est notre meilleure alliée face au dérèglement climatique. Des forêts diversifiées et des tourbières en bonne santé stockent d’énormes quantités de CO2 et rafraîchissent l’atmosphère. Quant aux rivières, leur renaturation permet de limiter les effets des crues qui vont se multiplier. Hélas, plus les milieux naturels s’appauvrissent, plus ils deviennent fragiles.
Alors, que demande l’initiative Biodiversité ? Tout simplement que notre pays prenne enfin des mesures à la hauteur de l’enjeu pour préserver le socle vivant essentiel à notre société. Habituellement, je ne m’engage pas sur des sujets politiques. Mais aujourd’hui l’enjeu dépasse complètement la politique habituelle. Qu’on soit de droite ou de gauche, peu importe, il faut voter OUI pour la biodiversité le 22 septembre ! OUI pour les libellules et les papillons. OUI pour notre prospérité, pour notre alimentation, pour notre qualité de vie. OUI pour notre avenir et pour celui de nos enfants.