La déprime maladie, un vice sans fin ?

Par Anthony Picard

Vis haussière sans fin, celle de la déprime de l’assurance-maladie est le signal que la mécanique est enrayée. Cette 3e hausse massive consécutive, dévoreuse du pouvoir d’achat de la classe moyenne au sens large, a ceci de malsain qu’on s’y habitue. Résignation, gronde, la pilule mensuelle à 20 balles asphyxie l’assuré lambda à l’heure où les politiques parlent de subventionner l’oxygène. Caisse unique, caisse cantonale, limitation des primes à 10 % du revenu, augmentation des subsides, ont en commun de faire passer la pilule plutôt que de limiter sa taille. Un an après les élections fédérales, une petite piqûre à nos dirigeants est nécessaire pour rappeler que le seul tour pour freiner la vis, c’est de la serrer.

Stop aux soins désordonnés, aux analyses à double ou à triple, à la bobologie soignée aux urgences et facturée plein pot, aux hôpitaux du passé dépassés, il est temps de sortir le tournevis sans se tromper de côté !

4,6 % d’augmentation dans le canton contre 6 % en moyenne suisse, pas de quoi pavoiser car la prime moyenne neuchâteloise de CHF 512,80 nous place dans les big five des cantons les plus chers de Suisse.

 

 

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