Petit florilège des bêtises actuelles

Par Vincent Kohler

En ces périodes automnales, alors que les feuilles se ramassent à la tracto-pelle et que les épaisses brumes matinales finissent de se dissiper laissant entrevoir les couleurs miroitantes des rouleaux compresseurs et du pare-chocs arrière d’un 25 de Villers qui éructe ses glaires de diesel dans mes naseaux enflés (je viens de commencer des cours de poésie à l’école-club d’une grande enseigne dont je dois taire le nom pour ne pas faire de pub et qui demande à longueur de journée la carte Cumulus), je ne puis m’empêcher d’extraire de mon âme tordue un petit florilège des bêtises actuelles :

Il faudra désormais timbrer pour aller pisser. Les ouvriers se font déjà tellement chier que l’alternative d’une couche-culotte semble être inéluctable. Avec le petit élastique antifuite sur le côté et le talc contre les irritations, Sellita se lancera dans les tables à langer high-tech avec timbrage automatique à jet intégré. Petit conseil, allez à selle mais pas chez Sellita. (Je prends des cours de pubs aussi).

La Chaux-de-Fonds taxera dès 2025 tous les oiseaux migrateurs qui resteront plus d’une saison dans les zones A à Z exceptée aucune zone sauf les dimanches des années bissextiles. Le macaron sera à CHF 560. –
par famille et CHF 780. – pour les oiseaux frontaliers.

Donald Musk promet à Elon Trump de dominer le monde ensemble s’il sort vainqueur de la prochaine élection organisée par le Grand Vlad qui offrira la première tournée d’ogives. Gestes sympathiques par les temps qui courent. Chapeau les artistes !

Les jeunes verts libéraux veulent préserver les terrains agricoles traités au glyphosate et à la cyperméthrine avec une autoroute à trois étages. Saluons le génie de ces jeunes pousses aux dents longues qui serviront d’engrais pour les générations futures.

Après un arrêt des Restos du Cœur, la rapidité des secours aura permis le bouche-à-bouche de Brigitte Macron, un triple pontage et le prêt sans intérêt d’un défibrillateur du milliardaire Bernard Arnault, de maintenir sous respirateur artificiel cette vénérable institution. à votre bon cœur, M’sieurs Dames ! Reste plus qu’à vendre les reliques de l’abbé Pierre.
Désolé, j’ai un urgent besoin d’aller timbrer ! à plus !

 

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