Blanc bonnet ; bonnet blanc ?

Par Anthony Picard

La Suisse compte bientôt autant de Murat Yakin de canapé que de fausses Dr Ruth. Si les premiers éructent sur les choix du sélectionneur, les secondes prétendent que derrière le nouveau financement de la santé se cache le lobby des caisses-maladie. Balle au centre.

Aujourd’hui, les 92 milliards que coûte la santé sont payés par l’impôt, les taxes, les primes d’assurance et les dépenses directes. Le texte soumis propose de financer uniformément les prestations entre les assurances et l’état pour améliorer la transparence des coûts et favoriser le recours aux actes chirurgicaux en ambulatoire.

Que ce soit pour payer son séjour à l’hôpital ou le généraliste, le texte soumis prévoit de répartir les factures selon une clef uniforme sans garantir toutefois que les montants vont baisser. Seule conséquence, voter oui devrait booster les techniques ambulatoires qui permettent, grâce au génie médical, d’opérer sans danger plus de 50 % des cas dans les pays qui nous entourent contre à peine 20 % en Suisse.

Celles et ceux qui prédisent un effet sur les coûts du système de santé se trompent sur l’objet du vote.

Bien trop serré pour y passer les longues oreilles, le bonnet reste de la même couleur.

 

 

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