Des huîtres à 1000 mètres d’altitude ?

Par Kevin Vaucher

Impossible n’est pas loclois ! Voilà une nouvelle qui a de quoi faire parler et qui a déjà fait parler (lire ci-contre). Notre Mère commune va bientôt « enfanter » d’un magasin pour le moins improbable. Si on vous dit mollusque, mer salée et goût iodé, que répondez-vous ? Huîtres ? Gagné ! La maison de l’huître vous proposera bientôt des « coquilles pleines », quotidiennement, sur la Grande-Rue.

Mais qu’est-ce qui a bien pu envoyer ce couple de Français, qui vit près de La Rochelle, au beau milieu de nos montagnes neuchâteloises ? La réponse est aussi originale que géniale : « Nous sommes passés par là plusieurs fois ces derniers mois. Nous cherchions des huîtres à manger et nous nous sommes rendus compte qu’il n’y avait aucun magasin spécialisé dans le coin », esquissent Christophe et Estelle Souchet. Une situation impensable pour ceux qui dégustent les huîtres à « toutes les sauces » et à toutes les saisons.

Les huîtres remplacent les fleurs
« L’idée était donc d’ouvrir un point de vente dans cet ancien magasin de fleurs, bien connu des Loclois, près de la place du Marché. » L’ancien menuisier a conduit les travaux lui-même ces deux derniers mois et demi. De quoi éveiller la curiosité de la population. « Les gens sont spontanément venus nous trouver pour nous poser des questions. Notre idée a reçu un très bon accueil et on s’est alors dit qu’il y avait une demande et qu’il était possible d’aller plus loin. » Plus loin, comprenez dans ces mots que le couple pense désormais à un concept global avec une épicerie fine proposant différents produits à base de crabe, de homard, de langoustine et ainsi de suite.

Deux cents kilos baignent déjà au Locle
Dans l’absolu, le duo aimerait, à terme, aussi ouvrir un coin « restaurant » où les clients pourraient déguster les huîtres sur place. Pour l’heure, ou plutôt une fois que toutes les autorisations du SCAV (Service de la consommation et des affaires vétérinaires) seront tombées, le gros de l’activité restera la vente d’huîtres. Deux cents kilos baignent déjà actuellement au Locle. « Elles sont conservées dans des viviers, à la vue des clients. L’eau salée est en permanence oxygénée. » Température de l’eau : 10 degrés ! L’attente n’est donc pas trop inconfortable pour elles. Elle l’est un peu plus pour le couple Souchet qui a loupé la période de Noël et qui espère pouvoir ouvrir au plus vite.

Vingt-cinq francs le kilo
« Les démarches administratives sont longues mais on s’accroche. Nous ne savons pas vraiment dans quoi nous nous embarquons mais nous y croyons. Il faut que ça marche ! Nous avons tout ce qu’il faut pour bien faire. » Pour faire encore mieux, une troisième sorte d’huître (la Kys), haut de gamme, devrait compléter celles de Noirmoutier et des Marennes (vendues à 25 francs le kilo environ). « Une dame est venue nous demander si nous aurions de la Kys et on se dit que c’est une bonne idée même si cela m’obligera à faire un crochet par la Bretagne avec mon camion réfrigéré pour nous approvisionner », pose Christophe. Une vraie perle !

 

Jamais une lettre aura autant fait parler !

La Maison de l’huîtres (avec un « s ») ! Voilà ce qui était écrit en grand sur la devanture du futur commerce loclois. De quoi énormément faire parler dans les rues de la ville. Quoi une faute d’orthographe sur la devanture d’un magasin ? Aussi énorme en plus ? Allez Christophe, avouez-le, c’était un coup marketing et vous allez rectifier le tir ? « Pas du tout non ! Nous allons bel et bien changer la devanture mais uniquement pour ne pas choquer la population. Chez nous, en France, cela s’utilise fréquemment. Les deux façons d’écrire – avec ou sans le « s » » – sont possibles ! C’est ce qu’on appelle un singulier collectif. Vous voilà rassurés ?

Les huîtres dans leurs viviers d’eau salée, au cœur du Locle. (photo kva)
Les huîtres dans leurs viviers d’eau salée, au cœur du Locle. (photo kva)

Jamais une lettre aura autant fait parler !

La Maison de l’huîtres (avec un « s ») ! Voilà ce qui était écrit en grand sur la devanture du futur commerce loclois. De quoi énormément faire parler dans les rues de la ville. Quoi une faute d’orthographe sur la devanture d’un magasin ? Aussi énorme en plus ? Allez Christophe, avouez-le, c’était un coup marketing et vous allez rectifier le tir ? « Pas du tout non ! Nous allons bel et bien changer la devanture mais uniquement pour ne pas choquer la population. Chez nous, en France, cela s’utilise fréquemment. Les deux façons d’écrire – avec ou sans le « s » » – sont possibles ! C’est ce qu’on appelle un singulier collectif. Vous voilà rassurés ?

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