L’un des deux entraîneurs de l’équipe de Suisse est Chaux-de-Fonnier

Par Augustin Pelot

Son nom : Esteban Hofer. Son bilan à la tête de l’équipe de Suisse de ski-alpinisme : 22 médailles en coupe du monde. Notre interview de ce Chaux-de-Fonnier à succès !

– Qu’est-ce qui vous a donné envie de vous lancer dans le coaching après votre carrière d’athlète ?
– C’était compliqué de s’entraîner en même temps que mes études en management du sport à Macolin. Surtout, en étant Chaux-de-Fonnier, aller chercher la neige en Valais prend beaucoup d’énergie. C’est en partie pour ça que j’ai arrêté ma carrière pour devenir coach.

– Qu’est-ce que vous appréciez dans ce nouveau métier ?
– J’aime bien le lien social avec les sportifs. J’aime trouver les détails qui font qu’ils s’améliorent et qu’ils deviennent plus forts et plus performants.

– Comment s’est passé cette première saison à la tête de l’équipe de Suisse ?
– C’est beaucoup plus professionnel que lorsque j’entraînais les jeunes jusqu’en U20. Les attentes sont plus grandes, les enjeux différents. C’est très intéressant et motivant de travailler avec l’élite mondiale de notre sport.

– L’équipe nationale de ski-alpinisme helvétique est l’une des meilleures au monde, comment l’expliquez-vous ?
– La culture du ski-alpinisme en Suisse est très forte avec un ancrage particulier dans la patrouille des glaciers. Le club alpin a investi dans le sport. Il y a un système de centres régionaux qui marche bien. Ce sport a bénéficié de subventions pour se développer ces dernières années en vue des Jeux olympiques. Un focus sur le sprint et le relais mixte a été fait car il s’agit des deux nouvelles disciplines olympiques.

– Quels sont les points forts et points faibles de l’équipe ?
– Le point fort de l’équipe, sa densité énorme ! C’est un problème de luxe, parce qu’on a trop d’athlètes qui peuvent prétendre à la médaille. Ça va être dur de faire la sélection pour les jeux. Nos 23 skieurs sont athlétiques, très techniques, excellents à la manipulation et aux changements. Pour les points faibles, ce serait travailler la descente où l’équipe a un grand potentiel d’amélioration.

– Est-ce que vous avez les JO 2026 en ligne de mire ?
– Oui, on est en train de se préparer activement parce que cette saison sert à récupérer les quotas pour aller aux Jeux olympiques. Il y avait aussi des quotas aux championnats du monde à Morgins. On a déjà réussi à en avoir un avec la victoire de Marianne Fatton ! Donc, il y aura de toute façon une représentante aux JO l’année prochaine. Pour le relais mixte et le sprint hommes, nos athlètes sont très bien classés et les tickets sont quasiment assurés.

– Avec quel objectif de médaille en 2026 ?
– Honnêtement, je pense que 3 médailles sont possibles. Notre équipe de relais mixte a le potentiel d’en faire une. Sinon, nos athlètes sont très forts au sprint. Ils ramènent des médailles à chaque coupe du monde alors j’espère qu’ils auront la bonne idée de faire la même chose aux JO.

 

Esteban Hofer a pratiqué le ski-alpinisme en tant qu’athlète avant de se mettre à 200 % dans le coaching ! 
(crédits pour la photo : alpinephotography)
Esteban Hofer a pratiqué le ski-alpinisme en tant qu’athlète avant de se mettre à 200 % dans le coaching ! (crédits pour la photo : alpinephotography)

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