Un grand tour et puis s’en vont

Par Anthony Picard

La gauche est accusée de piocher dans les revenus fiscaux, autrement dit dans le porte-monnaie des nantis pour satisfaire son électorat. Cette décoction à grosses légumes, indigeste dans les chaumières aux tables bien garnies, n’est pas d’actualité. Rassasiée par son festin neuchâtelois du 23 mars, la gauche le ventre plein vient d’offrir au ménage cantonal 1 franc par habitant, soit l’équivalent de la mise en place d’un second tour. S’emparer de la majorité au Conseil d’état aura suffi à satisfaire l’appétit des partis
de gauche, repus après avoir fait mijoter et dégusté une brochette d’adversaires, tendres à souhait.

Malgré une soupe à la grimace difficile à avaler pour la cheffe Sarah Blum et sa brigade du POP, l’union de la gauche a préféré sacrifier un hypothétique quatuor de gauche sur l’autel de la sécurité et d’une entente gouvernementale respectueuse des forces au Grand Conseil. Quant à la soupe de l’Alliance neuchâteloise, un succédané sans saveur sorti des cuisines de fins stratèges, difficile d’y voir autre chose qu’un court-bouillon.

Bon appétit les amis !

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