Alex Matos – Le joueur de Futsal qui ne manque pas « d’outils » pour briller

Par Augustin Pelot

Quand on fait un sport, chacun ne part pas avec les mêmes chances sur la ligne de départ. Certains ont génétiquement plus d’outils que les autres pour briller. Le Chaux-de-Fonnier Alex Matos avait tout pour bien faire et… il l’a fait ! Le futsaleur a inscrit 16 réalisations en deuxième partie de saison 2024/2025 avec le FC Le Parc. Ses performances lui ont permis d’obtenir une première sélection en équipe de Suisse une année seulement après s’être mis sérieusement au futsal.

Après une première partie de saison 2024/2025 où l’ailier Alex Matos apprenait encore à modifier ses automatismes de footballeur pour s’améliorer en futsal, le Chaux-de-Fonnier s’est fixé l’objectif de rejoindre l’équipe nationale. Dès la reprise de janvier, les mois d’apprentissages se sont avérés fructueux. Le joueur du FC Le Parc a rejoint le top 10 des meilleurs buteurs de la Swiss Futsal Premier League. Une montée en puissance récompensée par une première sélection avec la Nati. « J’étais au travail quand j’ai reçu ma convocation. Vu que je travaille avec mes parents, je suis directement allé les informer et ils étaient super fiers de moi. Pour ma première année à 100 % dans le futsal, ça va vite ! »

Gagner par respect et fierté pour la Suisse
Le micro mécanicien de formation a intégré le contingent avec beaucoup d’enthousiasme et un peu d’appréhension, ne connaissant pas ses compatriotes. Mais l’intégration se passe bien, grâce notamment à son colocataire de chambre Angel Defrancisco avec qui il a immédiatement sympathisé. Les entraînements se sont bien déroulés et place maintenant au match des mal classés contre l’Angleterre qui compte trois points de plus que la Suisse dans la phase de qualifications de l’Euro 2026. « L’entraîneur assistant nous a dit que c’était impossible de repartir avec 0 point, question de respect et de fierté pour notre pays. En plus, on jouait à domicile donc l’objectif était les trois points ou rien », relate Alex Matos. Finalement, c’est sur un score de parité (4 – 4) que les deux sélections se sont quittées.

Que du bonus pour la fin de saison
« C’était intéressant et enrichissant, notamment les entraînements très professionnels. » Retour aux Forges avec la Swiss Futsal Premier League où le FC Le Parc a rallié les play-off. L’objectif du début de saison étant le maintien, cette première au sein de l’élite suisse est une réussite. « Maintenant que c’est fait, nous voulons passer un tour de play-off, Et c’est bien parti avec la victoire 4–2 lors du premier match. Il faudra confirmer ce score, à Wil, le 27 avril. Lors des demi-finales, nous pourrions tomber contre Minerva qui ont été champions suisses à plusieurs reprises et qui jouent régulièrement la ligue des champions donc ça risque d’être plus compliqué. » Avant de rejoindre Le Parc, le parcours d’Alex Matos aurait pu changer du tout au tout lors d’un tournoi à Villars-sur-Glâne disputé avec les juniors A d’Auvernier quand il avait 18 ans. Cette compétition regroupait des équipes de moins de 20 ans de toute l’Europe.

Une carrière en Belgique manquée à cause… du Covid !
Au terme de la compétitiom, Squadra Mouscron (cador du futsal belge) l’approche pour lui demander de venir faire un essai en Belgique regroupant les meilleures équipes européennes juniors. Il accepte et passe une semaine sous les couleurs de Mouscron. Le club wallon propose de lui fournir un logement et un travail en Belgique afin qu’il intègre l’équipe professionnelle. Malheureusement, un mauvais timing a tout ruiné : « À ce moment-là, je devais faire mon école de recrue et je pensais les rejoindre après. Mais, pendant mon service militaire, il y a eu la pandémie de Covid-19. Squadra Mouscron n’avait plus d’argent et a été relégué. » Le projet futsal étant avorté, le jeune Chaux-de-Fonnier a joué dans quelques clubs régionaux avant de rejoindre le Peseux comète futsal puis le FC Le Parc puis finalement la Nati. Comme quoi tout vient à point à qui sait attendre, peu importe les outils qu’on a dans le sac à dos au départ…

Photos Gabriel Lado et dr

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