Le Swiss Canyon Trail fête sa 30e édition cette année avec une distance spéciale de 166 kilomètres au menu, en plus de celles déjà existantes (111, 81, 51, 31, 16 et le défi jeunesse). Organiser, baliser et faire tourner une course de trail d’une telle envergure demande nécessairement de gros moyens matériels mais surtout humains. Alors que la participation a doublé entre 2022 et 2025, passant de 2000 à 4000 coureurs, le nombre de paires de bras bénévoles a également pris l’ascenseur.
Il y a 4 ans, quand Vidjay Christinat a fait son entrée dans l’équipe du Swiss Canyon Trail, il ne se doutait pas de ce qui l’attendait : « Je savais que c’était une grosse course, attirant des participants de nombreux pays mais je ne pensais pas qu’on aurait pour objectif d’accueillir carrément près de 4000 coureurs pour cette édition anniversaire du 6 au 8 juin 2025. » Comme lui, plusieurs jeunes se sont investis dans le staff au même moment, ce qui a probablement contribué au coup d’accélérateur qui a suivi.
Prévoir à l’avance pour réduire les risques de couac
« Cette explosion des inscriptions a coïncidé avec une professionnalisation de nos structures. En y réfléchissant, je dirais même que l’une a entraîné l’autre. » Mettre sur pied une course de quartier est une chose, faire cohabiter l’équivalent d’un petit village sur 6 distances de trail est d’un tout autre niveau. « Vu l’ampleur de l’événement, nous n’avons pas le choix, il faut planifier et prévoir un maximum de choses à l’avance. Cela n’empêche pas tous les couacs mais réduit considérablement les risques », prévient le responsable des commissaires et de tous les postes de ravitaillement. Il chapeaute directement quelque 300 bénévoles.
Le bénévole crée sa journée de travail sur mesure
Cette année, la présence exceptionnelle d’un parcours de 166 kilomètres entraînera des besoins humains encore accrus. « Nous devrions être 600 bénévoles au total. Du moins on l’espère mais il nous en manque encore un peu. » Tout est géré de façon très simple via la plateforme Ehro. « Cela permet à chacun de s’inscrire directement dans le domaine qui l’intéresse (balisage, restauration, montage, ravitaillement…) et aux plages horaires auxquelles il est disponible. Tout se fait numériquement. C’est un gain de temps et d’efficacité génial pour nous. C’est comme si le bénévole se créait sa journée de travail sur mesure en fait ! »
Des clubs et des sociétés viennent en renfort
Cet outil permet aussi d’attirer des forces vives hors du canton de Neuchâtel et même au-delà de la frontière même si la majorité des bénévoles restent des gens de la région. Et pour consolider cette base déjà solide, le Swiss Canyon Trail s’appuie aussi sur une vingtaine de clubs de sport et sociétés locales avec qui l’association est liée par contrat à la tâche. « Ils bénéficient d’un défraiement fixé en fonction du nombre d’heures de travail et des responsabilités de leurs missions », indique Vidjay Christinat qui court à sa façon – c’est-à-dire derrière les autres – durant les 3 jours de la manifestation.
