Sommartel : une balade pour en mettre plein la vue !

Par Cédric Dupraz

Avec l’arrivée des beaux jours, les balades dans nos montagnes reprennent leurs droits. Parmi celles-ci, la randonnée vers Sommartel constitue un véritable pèlerinage pour les Loclois. Familles, promeneurs et enfants parcourent les 4 km qui séparent le Communal de l’auberge du Grand-­Sommartel avec le Graal final dans tous les esprits : après une heure de pérégrination, parfois à travers des passages escarpés, une vue exceptionnelle sur les Alpes suisses s’offre à eux ! Suivez le guide.

Ici, les randonneurs traversent les multiples paysages caractéristiques de nos belles contrées : clairières, pâturages, prés et forêts. Située à 1300m d’altitude sur le territoire de La Sagne, l’auberge du Grand-Sommartel les attend pour se sustenter ou se désaltérer.

Le décor en envoie ! Charpente boisée, accordéons, sabots et rabots au mur avec des fenêtres généreuses au sud pour admirer la vue.

La nouvelle tenancière, Marie Raymondaz, qui a pris ses quartiers depuis le mois de mars, propose une carte aux accents traditionnels : cornets à la crème, röstis, champignons et croûtes au fromage, le tout labellisé par « Neuchâtel : Vins et Terroir » !

De la fratrie des Brandt à l’aristocratie du littoral
Depuis des siècles, le domaine est prisé. Le nom de « Sommartel » vient du latin « summum » qui signifie « le point le plus haut ». À la fin du Moyen Âge, le Grand-Sommartel appartient à la fratrie des Brandt. Ces derniers sont des francs-habergeants, c’est-à-dire des hommes jouissant d’une certaine liberté par rapport à leur souverain. Les Brandt donneront plusieurs maires au Locle. Toutefois, en 1608, le domaine passe aux mains de l’aristocratie du littoral : Pierre de Chambrier, noble et conseiller d’État de la Seigneurie de Neuchâtel et Vallangin en fait l’acquisition. Membres de la noblesse, cumulant titres et privilèges de l’ancien régime, la lignée des Chambrier en restera propriétaire durant près de 3 siècles. Sur le domaine, une belle ferme y est érigée. Les promeneurs pouvaient alors se restaurer.

Une auberge qui héberge tous types d’événements
Malheureusement, en 1906, la bâtisse est la proie des flammes. Le domaine est alors repris par le fondateur de Zenith, le Loclois Georges Favre-Jacot (1843-1917). Une nouvelle et belle construction voit le jour. à sa mort, la succession est difficile. En 1919, le domaine passe aux mains du « syndicat chevalin ». Répondant à la forte demande de l’armée et des services postaux, « la plus belle conquête de l’homme » est alors en vogue. Cette organisation est encore aujourd’hui propriétaire du domaine. Depuis lors, l’auberge est le théâtre de nombreux événements associatifs et fédérateurs. En 2017, une piste de jeu de quilles neuchâteloises est réhabilitée par des passionnés. Et depuis plusieurs années, les autorités locloises accueillent leurs nouveaux citoyens pour une soirée festive et conviviale.

Si le cœur vous en dit, vous pouvez encore prolonger votre balade jusqu’aux métairies du Petit-Sommartel ou de la Petite-Joux. En conclusion, ces escapades invitent à prendre de la hauteur. Cette traversée champêtre et forestière vous permettra de vous ressourcer et de communier, seul, en famille ou entre amis, avec une nature luxuriante et apaisante.

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