Pearl Harbor en Russie profonde
L’image risque de rester gravée dans les livres d’histoire. Un cimetière d’avions. Des bombardiers de l’Armée rouge pulvérisés par des drones ukrainiens. Supervisée par Volodymir Zelensky en personne, cette attaque aérienne d’une ampleur inédite résonne comme une humiliation de grande ampleur pour Vladimir Poutine. Préparée de longue date, sans aucun doute orchestrée avec le soutien logistique de services secrets occidentaux, cette opération commando en plein cœur du territoire russe a simultanément visé 5 régions : Mourmansk, Irkoutsk, Riazan, Ivanovo et Amour. Une attaque en profondeur qui n’a pas véritablement rencontré de résistance, hormis quelques salves désespérées de kalachnikov. Sept milliards de matériel militaire partis en fumée. Quarante bombardiers stratégiques – TU-95 et TU-22M – capables de transporter des armes nucléaires et des troupes sur le front ukrainiens, anéantis par des drones actionnés à distance par l’ennemi. Un rideau de silence, de feu et de carcasses calcinées. L’épisode du 1er juin 2025 a causé des dégâts d’orgueil et d’image. L’Ukraine a montré sa force et son ingéniosité. La Russie, sa grande vulnérabilité. Stupéfaits par le silence assourdissant du Kremlin, des blogueurs militaires dénoncent l’incapacité du pays à se protéger, relevant sans complexes et très frontalement les failles de la défense anti-aérienne russe. Alors que l’Allemagne annonce vouloir soutenir la production de missiles de longue portée en Ukraine, cette séquence n’est pas sans rappeler la déroute américaine de Pearl Harbor. Cette base hawaïenne anéantie en 1941 par la fulgurance d’une attaque d’avions kamikazes japonais durant la Seconde Guerre mondiale. Personne n’oubliera la riposte dévastatrice de l’armée américaine. Beaucoup redoutent aujourd’hui l’ampleur de celle échafaudée dans le secret des bureaux du Kremlin.