Les nombreuses incertitudes qui pèsent sur l’économie mondiale ont un impact sur le pronostic des rentrées fiscales. Après la pandémie et la guerre en Ukraine, les droits de douane américains chamboulent le boulier en ralentissant le volume des exportations. Au cœur des microtechniques, les Montagnes n’échappent pas au ralentissement industriel synonyme de perspectives hasardeuses.
La Ville affiche un découvert de CHF 5.8 millions pour 2026 comparable aux CHF 6.2 millions de perte budgétés pour 2025. Comparable puisque dans les faits, l’écart de 400 000 francs provient d’un prélèvement augmenté à la réserve conjoncturelle, qui passe de CHF 1,7 million à CHF 2,1 million pour 2026.
L’aide sociale corollaire d’une économie morose
Malgré une attention portée sur la maîtrise des charges qui s’élèvent à 296 millions, en particulier sur l’achat de biens, marchandises et services, l’équilibre n’est pas prévu pour 2026. En cause, les effets d’une conjoncture morose sur les dépenses liées à l’aide sociale et aux subsides d’assurance maladie. Pour 2026, la facture sociale prend l’ascenseur avec un total de CHF 18.8 millions, soit une augmentation de près de CHF 1.2 million sur un an. Impuissant face à cette réalité, le Conseil communal craint que la tendance à la hausse des dossiers d’aide sociale et le nombre croissant de bénéficiaires des subsides LAMal persistent dans le contexte actuel.
Vingt collaborateurs (EPT) en plus
L’augmentation des effectifs – qui passent de 1012 à 1032 emplois plein temps – profite surtout à l’école obligatoire qui s’adapte à la hausse des effectifs et à l’ouverture de nouvelles places d’accueil extra-familial. S’agissant des charges de personnel dans leur globalité, elles progressent de manière maîtrisée et tiennent compte du renchérissement et du changement d’échelons.
Recettes fiscales en baisse
Après le pic de recettes fiscales de CHF 131 millions enregistré en 2024, le budget 2026 table sur une baisse de 10 millions pour 2026. Le total budgété pour l’année prochaine repose sur trois pots principaux que sont l’impôt sur les personnes morales (CHF 18.7 millions), celui des entreprises (CHF 81.3 millions) et celui prélevé sur le revenu des frontaliers (CHF 16.5 millions). Prudent en raison des incertitudes mondiales, le Conseil communal prévoit le chiffre de 121,5 millions francs de recettes fiscales.
Investir, le nerf de la guerre
S’ajoutant à l’entretien courant des infrastructures, d’importants chantiers vont se poursuivre ou se déployer en 2026. Parmi ceux-ci, l’aménagement de la rue et du parc des Musées, l’anneau d’athlétisme, le parc des Crêtets, le centre des archives (CAP), les Anciens Abattoirs et l’Hôtel-de-Ville. Montant investi : CHF 48.6 millions. Un chiffre ambitieux à la hauteur du défi du Conseil communal de moderniser les infrastructures de la Ville pour la rendre attractive.


























