Nathan Thomas avance sereinement vers son rêve à 90 000 francs !

Par Kevin Vaucher

Il y a 6 mois, nous vous dévoilions en exclusivité le projet un peu fou de Nathan Thomas, jeune Loclois de 17 ans souhaitant offrir à sa ville un spectacle sur elle-même (et la région) pour passer le cap de la majorité. Désormais majeur – et chroniqueur pour notre média –, le jeune artiste avance gentiment vers la scène avec des représentations prévues en avril et mai 2026. On fait le point sur cette création 100 % locale qui s’appuie sur un encadrement professionnel et un budget de 90 000 francs !

– Nathan Thomas, à quoi ont été dévolus les derniers mois au niveau de la création de ce projet ?
– La production artistique a été lancée il y a 3 mois environ avec l’écriture du spectacle au côté de Tiphanie Bovay-Klameth avec qui j’ai joué dans la série Espèce menacée de la RTS. Concrètement, on s’est rencontrés trois fois par mois, d’août à octobre, pour me guider et me fournir des clefs de création. On a créé ensemble une dramaturgie sur la base de mes idées et des personnages ont pris vie petit à petit.

– Cet accompagnement professionnel a donc laissé une large place pour vous exprimer ?
– Totalement, maintenant que le fil rouge est posé, je dois écrire mes sketchs à moi avec mon humour à moi pour mon spectacle à moi. Je suis l’auteur des textes pour la simple et bonne raison que je suis Loclois et que je suis le mieux placé pour faire un spectacle sur Le Locle. Tiphanie est vraiment comme une coach qui m’aide notamment à créer quelque chose qui peut plaire à tout le monde et pas uniquement aux Loclois.

– Le Locle sera quand même au centre du spectacle, non ?
– Oui, j’incarnerai modestement la ville sur scène et il m’arrivera tout un tas de péripéties, inspirées par ce que j’ai vécu dans mon enfance. La deuxième partie sera même exclusivement consacrée à mes souvenirs en mêlant humour, théâtre, danse et musique. Les premières paroles des chansons ont été écrites avec Vincent Veillon.

– Je crois que vous avez fondé une association pour assumer toute l’organisation imposée par cet intense processus ?
– C’est juste ! J’ai créé l’association Cie NTH avec Noémie Hodebourg, la directrice vocale du spectacle qui m’accompagne dans tout ce que je fais. L’idée est de pouvoir assurer une vraie production professionnelle et décrocher quelques subventions. D’ailleurs, je peux vous annoncer officiellement que la ville du Locle va nous apporter son soutien et qu’elle est très enthousiaste sur ce projet.

– En parlant d’enthousiasme, comment sentez-vous l’attente autour de votre spectacle ?
– Après l’article qui a été publié dans Le Ô, il y a vraiment eu une énorme vague de soutien et je pèse mes mots. En ville et dans le bus, on me reconnaît et on me demande sans arrêt quand commence le spectacle. Cette attente m’a délesté d’un poids et je veux montrer que si on veut, on peut dans la vie. Toujours dans le bus, une personne âgée m’a dit que c’était super de voir un jeune Loclois faire des chroniques dans le journal Le Ô. Et les plus jeunes adorent nos différentes vidéos sur les réseaux sociaux.

– On vous reproche parfois de voir trop grand, que répondez-vous ?
– Qu’ils sont les bienvenus à mon spectacle et que l’on verra à la fin si le succès est au rendez-vous. Le plus important pour moi est d’aller au bout des choses. Je ne me laisserai pas décourager en cours de route.
Pour « aller au bout » du projet, il faudra le financer.

– Créer un spectacle avec un encadrement professionnel, ça a forcément un coût. Lequel ?
– Le coût est de 90 000 francs ! C’est très cher, il faut l’avouer. J’aurais pu faire quelque chose avec un budget 3 ou 4 fois inférieur mais cela n’aurait pas été moi. Je veux vraiment que le spectacle soit total. Je veux un show visuel pour habiller mes créations. C’est ma façon de déclarer mon amour à ma ville du Locle et je veux que ce soit réussi sur toute la ligne. On a encore besoin du soutien des entreprises et des privés. C’est un projet de la région, porté par un jeune du Haut et je pense que ça peut être un bon investissement pour eux de s’allier à ce projet régional. L’acteur est plutôt bon vendeur, non ?

 

Découvrez nos autres articles

Manuela Surdez, cheffe d’entreprise, Goldec Ex-présidente de la BCN, elle a longtemps évolué dans des milieux masculins.  – Au travail, avez-vous constaté des différences