Après la tornade du 24 juillet, des interrogations émergent… C’est un truisme de rappeler la transformation de notre écosystème, exceptés pour les climatosceptiques tenaces et ignorants. Mais presque rien n’est mis en œuvre pour éviter de nouvelles catastrophes !
Pourtant, l’ubiquité des problèmes climatiques, leur gigantisme, leur imprévisibilité ne se traduiront pas que par des rafales. Chaleurs insupportables, débits d’étiage des rivières en chute… Le Doubs qui disparaît. La biodiversité qui s’écroule, nos forêts sont malades et les incendies embrasent la planète. Les scientifiques nous le criaient, mais nous souffrons d’une étonnante surdité sélective.
Propriétaire d’une petite forêt familiale, l’ingénieur forestier m’a invité à y couper 300 arbres, frappés par la sécheresse et les bostriches. Ces arbres sont à terre. D’autres continuent de tomber malades, de sécher. Impuissant, je pleure.
Agir au plan individuel semble être notre seule arme et soulage notre conscience malmenée. « Liker » des messages sur les médias sociaux entretient les solidarités, encourage de fantastiques projets et j’y adhère. Mais cela ne préserve pas de futurs aléas dévastateurs. Les nouvelles normes de construction de l’ECAP limiteront peut-être les dégâts, mais ne changeront rien à la cause des catastrophes météos. Il n’existe pas de réglementations pour se prémunir des tornades, tsunamis ou « cellules orageuses » plus dévastatrices que jamais…
1926, 1934, Lothar en 1999, 2023… Et si la tempête revenait très vite ? Dès l’an prochain ? Les mains collées sur les routes d’activistes courageux agacent, mais ces gestes ne sont-ils pas les seuls qui nous réveillent, qui incitent à réfléchir. Et (devraient) nous forcer à agir ?