Sursaut européen roumain
L’élection a été scrutée de très près et non sans anxiété par les chancelleries européennes. La crainte de voir triompher un candidat pro-Trump sur sol roumain, l’une des principales bases arrière de l’OTAN sur le front européen, suscite l’inquiétude depuis des mois. Fait inédit dans l’histoire du pays, un premier scrutin, entaché par des soupçons d’ingérences russes, a été annulé par la plus haute juridiction du pays. George Simion, le nouveau candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle, a reconnu sa défaite, non sans avoir précipitamment revendiqué sa victoire sur les réseaux sociaux, avec le drapeau tchadien… Scénario presque identique en Pologne où le candidat pro-européen arrive en tête. Une élection décisive pour le gouvernement centriste de Donald Tusk alors que l’extrême droite connaît une progression fulgurante et que les tensions se cristallisent toujours plus autour du soutien au voisin ukrainien. L’offensive politique du Kremlin et de l’administration américaine sur sol européen connaît un brutal coup d’arrêt. Après l’Allemagne, où l’AfD a échoué dans sa conquête du pouvoir, la Roumanie et très vraisemblablement la Pologne, offrent un visage de résistance et de défiance à Moscou et à Washington, réaffirmant leur ancrage européen. La résistance face à l’ouragan Trump s’organise. Dans le monde et aux états-Unis. Après la peur et la sidération, quelques rares voix discordantes osent défier le président américain. à l’image de Michael Fanon, un officier de police, blessé lors de la tentative de coup d’état du 6 janvier 2021. Révolté par le refus de Mike Johnson, le président républicain du Congrès américain, d’apposer une plaque commémorative pour rendre hommage aux policiers qui ont protégé le Capitole, il se fend d’une proposition. « Je pense qu’il serait parfait si elle lui était enfoncée dans le cul. »
