Pas de répit mais un peu de repos pour les salles du Haut !

Par Lieven Humbert

Le samedi 24 mai dernier avait lieu à Bikini Test ULTIMA, la deuxième édition d’une longue fête de fin de saison. Les DJs de tous styles s’enchaînaient alors qu’une friperie, que des food trucks, et que les animations d’une manière générale s’activaient tout autour du lieu. Un mois après cet événement, le journal du Ô revient sur cette saison avec Arnaud Zürcher, le président de Bikini Test.

Comment s’est déroulée cette saison par rapport aux autres ?
Ça a été un peu compliqué ! Depuis la saison passée, on surveille beaucoup nos comptes mais aussi l’énergie que l’on a à l’interne… Ça s’est un peu effrité alors on a décidé de lever la patte pour faire moins de pertes financières mais aussi pour ne pas épuiser les troupes. Il y a de moins en moins de personnes aptes dans le comité à tenir une soirée.

Quelle solution pour y remédier ?
Il y a eu un appel à l’aide en fin d’année (Le Ô du 6 décembre 2024) et on a adopté une nouvelle manière de faire un peu à contre cœur mais elle est bénéfique. On a réduit drastiquement le nombre de soirées pour mettre l’emphase sur de plus grosses dates et espérer attirer un public plus large. Cette solution a fait ses preuves car les concerts ont trouvé des adeptes et les concerts du Collège Musical, de Ton Sur Ton, de Lofofora, ou d’Estelle Zamme par exemple ont été de gros succès !

Quels autres points fort pour cette saison ?
Le 21 décembre, il y a notamment eu THE DAYS KEEP GETTING LONGER, une ode au jour le plus court de l’année. C’était une série de concerts à l’énergie solaire pour fêter les jours qui s’allongent et le renouveau d’une manière générale ! Il y aussi eu une soirée à Bikini Bottom, la petite salle, qui a très bien marché : RADIO RHUM REGGAE. C’est un collectif qui, comme le nom l’indique, a ramené du bon rhum tout en passant du reggae. Enfin, il y a eu l’incroyable concert de Guitar Wolf (Le Ô, 15 novembre 2024) qui a attiré un public nombreux !

Qu’est-ce que nous réserve la suite ?
Jusqu’à la fin de l’année, on va garder ce même rythme de soirées. On est au début du processus de cette nouvelle manière de fonctionner et il y a passablement de nouvelles personnes dans l’équipe. Il faut les former et leur laisser le temps de prendre leurs marques, ça représente un grand travail pour que les choses se fassent bien.

Comment est-ce que l’on peut soutenir le Bik’ ?
Mes réponses concernent à peu près toutes les salles de concert en Suisse : on a besoin d’un public qui ait l’envie de découvrir des concerts ! Quitte à être déçu, ça arrive, l’important c’est de faire cet effort de curiosité et de venir. Le fait d’avoir du monde, c’est une confirmation pour nous quant à la justesse de la programmation et ça nous permet d’interroger le public sur place pour continuer à améliorer l’expérience. Ces retours sont cruciaux à notre développement ! Autrement, on a toujours besoin de bénévoles, que ce soit à la caisse, au bar ou aussi pour faire à manger aux artistes par exemple. Les gens peuvent aussi soutenir le Bik’ en faisant des dons et en prenant une carte membre, qui leur donne droit à des réductions.

Est-ce que vous avez un mot de la fin ?
On ne dira jamais assez merci aux donateurs qui ont répondu à l’appel à soutien de décembre. Un grand merci aussi à tous les gens du comité et aux bénévoles qui gravitent autour de la salle !

 

Le concert de Hubris. du 8 mars 2025, annoncé dans notre numéro du 28 février 2025. (Photo Brigitte Ramseyer)

Et du côté du Moultipass ?
Olivier Heger, le programmateur des lieux, est très content de cette saison qui s’est terminée elle aussi récemment : « On a eu une saison très francophone, très axée sur la poésie absurde. On voit que les gens ont apprécié parce qu’il y a eu beaucoup d’échanges et de rires pendant les concerts. Les interprètes ont bien su amener de la légèreté dans notre quotidien et on les en remercie car avec la proximité qu’ils ont avec le public dans la salle, ça amène des moments chargés en émotions. Un clin d’œil aussi aux artistes suisses, notamment Zedrus et Patrick SansDoute, qui ont été remarquables et qui me réconfortent par rapport à la richesse de notre scène locale. »

Zedrus et Patrick SansDoute lors de leur concert du 11 avril 2025, un affrontement 100 % helvétique rempli de mauvaise foi et de raisonnements erronés. (Photo Émilie Heger)

Et du côté du Moultipass ?
Olivier Heger, le programmateur des lieux, est très content de cette saison qui s’est terminée elle aussi récemment : « On a eu une saison très francophone, très axée sur la poésie absurde. On voit que les gens ont apprécié parce qu’il y a eu beaucoup d’échanges et de rires pendant les concerts. Les interprètes ont bien su amener de la légèreté dans notre quotidien et on les en remercie car avec la proximité qu’ils ont avec le public dans la salle, ça amène des moments chargés en émotions. Un clin d’œil aussi aux artistes suisses, notamment Zedrus et Patrick SansDoute, qui ont été remarquables et qui me réconfortent par rapport à la richesse de notre scène locale. »

Zedrus et Patrick SansDoute lors de leur concert du 11 avril 2025, un affrontement 100 % helvétique rempli de mauvaise foi et de raisonnements erronés. (Photo Émilie Heger)

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