Un clocher si vieux que tout le monde l’a oublié (pas nous) !

Par Cédric Dupraz

Construit en 1525, le clocher du Temple est tellement vieux que… tout le monde l’a oublié ! Aucune célébration officielle n’a eu lieu pour son demi-millénaire. Pourtant, il rythme la vie des Loclois depuis 500 ans. Retour sur l’un des plus anciens et emblématiques monuments des Montagnes neuchâteloises !

Érigé en 1525, haut de 42 mètres et surmonté d’un coq doré « annonciateur du jour après la nuit, du bien après le mal », le clocher domine la ville. À l’époque, le lieu de culte est encore catholique, sous l’égide du curée Étienne Besancenet. Toutefois, la messe était dite : la Mère commune adopte, en 1536, la Réforme. Seul le nom de « Vieux Moutier », qui signifie le vieux monastère ou la vieille église, rappelle encore cette époque.

1833 : la tour a eu chaud lors du grand incendie
Durant des siècles, le majestueux édifice frappe les esprits des visiteurs. Au XVIIIe siècle, ses cloches sont même « considérées comme les meilleures de Suisse ». Sonnées par le Régent – c’est-à-dire l’enseignant de la ville–, elles indiquent les heures de la journée mais signalent également le couvre-feu et les offices religieux. Elles annoncent aussi le glas (la mort d’un communier), sonnent le tocsin et proclament l’ouverture de certaines festivités. La tour monumentale a eu chaud ! Elle échappera, en 1758, à la démolition du temple, tout comme au grand incendie de 1833 !

Une première horloge installée en 1630
En 1630, une première horloge y est installée. Celle que nous connaissons aujourd’hui remonte à 1957. Construit sur un rocher, échappant ainsi aux aléas de la nappe phréatique et à la pose de pilotis, la tour résiste. Propriété de la Ville depuis le concordat entre les Églises et l’État, l’édifice a connu plusieurs rénovations. Le temple et son clocher monumental accueillent désormais concerts, cérémonies religieuses et diverses manifestations. Il était normal de rendre hommage à cette vieille dame et de remettre l’église au milieu du village… pardon, de la ville.

 

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