Depuis février, Valentin Chappuis distille avec bonheur initiations, formations et excursions verticales. Pour débutant-e-s ou chevronné-e-s
Pur Chaux-de-Fonnier, Valentin Chappuis ? « Plus que moi, c’est difficile », sourit l’ingénieur né au Locle et qui exerce à Bienne, mais qui a toujours vécu dans la Métropole horlogère. C’est là que ce mordu d’escalade a lancé il y a cinq mois à l’enseigne d’Arkhê, une activité annexe qui lui permet de partager sa passion. « Dans mon boulot d’ingénieur, il y a plus de technique que de relationnel. J’ai toujours aimé transmettre, accompagner. Cela faisait sens ».
Il propose initiations, formations, coaching ou longues voies, même de très exotiques, comme les vertigineuses parois pourpres du désert Wadi Rum en Jordanie (du 11 au 18 novembre 2023). « Mais la majorité des propositions sont dans la région. Vallon de Saint-Imier, Val-de-Travers, et bien sûr le spot chaux-de-fonnier de la Roche-aux-Crocs (photo), le plus haut point du territoire communal. C’est toutefois dans le Vallon de l’Hermitage, à Neuchâtel, que des potes lui ont fait attraper le virus peu après ses 20 ans. « Mon père faisait de l’escalade. Enfant, il m’emmenait avec lui, mais je n’avais pas vraiment croché ».
Brevet fédéral
Depuis, Valentin Chappuis est devenu accro, passant par le Club alpin suisse, devenant entraîneur de la relève J+S et obtenant le brevet fédéral de prof d’escalade. Un coup d’œil à son site donne une idée de ses capacités. Lui se présente juste « comme un grimpeur complet et tout-terrain plus que de performances ».
« Pour appâter le chaland », glisse-t-il, il a établi un menu tout public. Des sorties les week-ends, et surtout des initiations, qui marchent bien.
Très tendance, la grimpe. Que ce soit le bloc, en salle, ou sur des parois en extérieur. Mais qu’est-ce qui plait tant aux adeptes ? « Cette activité force à s’échapper des tracas et du train-train ! Tout ton univers se referme sur ce que tu fais. Elle demande de la concentration et la gestion de la peur de la chute. Contrôler sa progression, dans la paroi, ça te prend complètement, surtout si tu t’es lancé un petit défi ! C’est physique, on travaille l’entier du corps et on obtient très vite des résultats, puisqu’on peut fixer ses propres objectifs en les échelonnant selon son niveau. Mais il y a toujours cette pointe d’adrénaline, avec cette petite compétition avec soi-même : vais-je réussir cette voie ? »
Un autre espace-temps
Valentin Chappuis décrit bien cet autre espace-temps qu’ouvre l’escalade. « En salle, c’est peut-être plus ludique, plus proche du fitness aussi. Mais lors des sorties, la dynamique est toute différente du sport de consommation : il y a toujours une marche ou une approche jusqu’à la paroi, il faut prévoir du temps et le prendre ! ».
Pour tous les niveaux
Convaincu-e-s ? Un simple coup de fil permet de s’inscrire pour une initiation, seul ou en petit groupe. Maximum quatre en salle, six en extérieur, ce qui permet de partager le prix (à partir de 45.- pour deux heures en salle à 4 personnes). La phase de lancement ? Le formateur est plutôt content : « L’info a bien circulé, surtout dans le cercle de la grimpe ». Avec cet article, Le Ô devrait faire… grimper la notoriété d’Arkhê !
Si les sorties agendées en juillet sont plutôt pour connaisseurs, des initiations sont possibles. Il suffit d’appeler Valentin, qui précise toutefois ne pas donner de cours réguliers.
Son plus beau souvenir ? « Les parois pourpres de Jordanie, à côté de Taghia. J’y ai grimpé deux fois, pour réussir une longue voie, de 400 mètres, que j’aime beaucoup et que dans un premier temps on n’a pas réussi à finir avec ma copine. Mais on y est retourné, et on y est arrivé ! ».
