Les Abeilles ne brillent plus en basket… Mais la ville vibre toujours au rebond de la balle orange
Pourquoi La Tchaux n’arrive-t-elle pas, ou plus, à décrocher le haut du panier ? Union Neuchâtel constitue la référence principale du basket-ball dans le canton. L’empreinte de la balle orange n’est plus comparable dans les Montagnes neuchâteloises : le basket-Ball Club (BBCC) n’a pas retrouvé le niveau national depuis plus de sept ans. Il a pourtant évolué une douzaine d’années en LNB, remportant la Coupe de Suisse en 1964, et disputant ensuite le championnat de 1ère ligue, avec une place de finaliste en 2016. Une période inoubliable pour les amateurs de basket de la Métropole horlogère : « Le Pavillon des sports était plein à chaque rencontre », rappelle Simon Thévenaz, ancien entraîneur des minis du BBCC.
« Un des plus gros bassins de recrutement du canton »
Ce n’est pourtant pas la passion du basket qui fait défaut. Une communauté soudée voue un engouement particulier à ce sport. Le BBCC, décrit comme « l’un des plus gros bassins de recrutement du canton » par son président Théo Galvan, voit toutefois ses meilleurs talents rejoindre Union Neuchâtel pour espérer une carrière professionnelle. Le dirigeant chauxois voit cependant cette situation d’un bon œil. Conscient de ne pas pouvoir offrir aujourd’hui une structure aussi importante, il est fier de voir des jeunes du club performer dans celui du littoral. « Nous essayons de ne pas avoir de rivalité avec Union Neuchâtel, nous ne retenons aucun joueur qui souhaite y aller », précise-t-il. Une relation qu’il qualifie davantage comme une entraide : « Union a besoin de La Chaux-de-Fonds pour obtenir de nouveaux talents et à l’inverse, on a besoin d’Union pour que les jeunes puissent se développer de manière plus professionnelle », indique-t-il.
Nouvelle dynamique
Que faut-il au BBCC pour retrouver un championnat national ? « De l’argent et du travail à long terme ! », affirme le dirigeant du BBCC. Il faut des sponsors pour pouvoir engager des entraîneurs pros et former une base de joueurs solides dès le plus jeune âge. Un objectif encore lointain pour Théo Galvan qui a repris la direction du club en 2019. Freiné par la pandémie du Covid-19, il souhaite aujourd’hui recréer un engouement pour ce sport avec les jeunes de la région. Une mission qui semble déjà porter ses fruits : la création d’une 2e ligue féminine, le nombre d’effectifs doublé par rapport à la saison dernière et un comité qui s’agrandit. Le dirigeant chaux-de-fonnier a accueilli douze personnes chez lui lors de la réunion de son comité du 14 septembre. Une première pour le club ! « J’ai dû réaménager le salon l’histoire d’une soirée », plaisante Théo Galvan qui rappelle que le BBCC est composé essentiellement de bénévoles et de jeunes passionnés du basket.
Conscient du temps et de l’investissement qu’exige son projet de développement, il ne veut pas brûler les étapes. Les fans doivent prendre encore un peu leur mal en patience avant de revivre la joie d’une 1re ligue.