Ludesco fait son cinéma et la ville se mue en capitale suisse du jeu

Giovanni Sammali

C’est parti pour le plus grand Festival de jeux et d’expériences ludiques de Suisse. Jamais le programme n’a été si touffu. Records et surprises à gogo

La 15e édition de Ludesco ouvrira ses portes ce vendredi 15 mars à 13 h. Elles ne se refermeront que dimanche à 20 h. La plus grande manifestation ludique de Suisse propose un programme si intense que ces 55 heures seront trop courtes pour expérimenter les plus de 80 animations et se plonger dans les 1800 jeux de la plus grande collection du pays. Bonne nouvelle en vue de l’affluence record de 2023 avec 7500 entrées, les organisateurs et organisatrices ont agrandi les espaces de jeu pour le confort des festivalières et festivaliers.

Tournois de toupies et de cartes Pokémon pour les enfants, espaces pour italophones et germanophones, mais aussi jeux pour personnes aveugles et malvoyantes complètent le menu gargantuesque.

C’est parti vendredi pour 55 heures de jeux, de rencontres et de voyages en terres imaginaires !

Temps forts du week-end

À travers la ville. Plus que jamais, Ludesco résonnera avec Unesco, offrant l’opportunité de s’emparer du patrimoine de la Métroplole horlogère… À travers un « Mystérium live » dans une maison imaginée par Le Corbusier, alors qu’il n’était que Charles-Édouard Jeanneret : la villa Fallet. Et en exclusivité, le jeu d’enquête de la RTS dans le superbe Ancien manège abritant l’Amuse-Bar.

Village ludique. Autour de la Maison du peuple, quartier général du festival, il s’agrandit d’un nouvel espace pour les maisons d’éditions de jeux et leurs dernières publications, mais aussi les créateurs et créatrices accompagné·e·s de leurs prototypes.

Décalé. Le festival assume son côté décalé avec un classique du jeu familial joué dans une piscine ou encore une enquête dans un temple néo-gothique. Mais aussi une expérience rare au cœur du Train fantôme, l’œuvre du regretté cinéaste et photographe Alain Margot.

Horreur. La toute première Nuit de l’horreur verra évoluer les plus téméraires dans les rues de la ville jusqu’à l’aube. Les piétons sont prévenu·e·s .

Records. On tentera de battre à Ludesco le record du monde de bilboquet alors que la nouvelle animation « The Ring » ressemblera à une succession de combats de boxe ludiques.

https://programme.ludesco.ch/

 

« Je vais animer un “loups-garous”géant à 100 participant·e·s ! »

Co-président de l’événement depuis la 1ère édition, Thomas Junod est enthousiaste comme au premier jour. Interview.

– Le trac ?
– (rires) J’espère arriver pas trop fatigué. Mais on est prêts. J’ai hâte que les portes s’ouvrent, d’y être et de rencontrer des gens. De voir l’accueil réservé à nos nouveautés, à la présence de maison d’éditions, qui est une première, à la Nuit de l’horreur. Et puis, j’anime un loups- garous géant à minuit vendredi. Il y aura 100 joueuses et joueurs !

– Mini-budget, maxi-rayonnement ?
– Oui, c’est le miracle des événements culturels animés par la passion : Ludesco tourne avec 40 bénévoles à l’année. Nous sommes 250 sur le festival. Ma co-présidente Noémie Pfiffner fait un 30 % sur l’année. Et personne n’est rémunéré. Parce qu’on aime organiser ce rendez-vous. Le plus grand de Suisse ! C’est ma contribution citoyenne. Certains s’engagent en politique, moi c’est ici.

– Comment s’équilibre le budget ?
– Il dépasse les 100 000 francs. Ludesco a une bonne cote : on trouve des sponsors, petits et grands, que je tiens à saluer tous ici. La Loterie romande, la ville et les partenaires (fondations)… jouent le jeu (sic). Et puis, notre public ! Entre le prix d’entrée, même modeste, et la tombola, un tiers du budget est couvert. Mais bar et restauration ne nous rapportent rien : la recette finance le ravitaillement des 250 bénévoles. Quant aux animations spéciales, elles sont auto-financées par leur prix d’entrée.

– Ludesco et urbanisme horloger inscrit à l’UNESCO, l’histoire d’amour continue ?
– L’inscription de l’urbanisme horloger au patrimoine mondial est tombée en même temps que la naissance de Ludesco. Le jeu de mot coulait de source. Et c’est vrai que depuis le début, notre but est de jouer dans toute la ville, de transformer son damier horloger en gigantesque terrain de jeu.

 

Nono, la fée clochette de Ludesco

– Plutôt trac ou excitation ?
– (rires) Difficile de mettre des mots. Entre stress et excitation, un joyeux mélange entre les deux. J’ai envie que tout se passe bien. Pour nos équipes. Pour le public. Il y a une petite pression.

– Un moment clé du week-end ?
– Pour moi, pas d’animations ni de parties de jeu. C’est comme ça. Mais ce qui me plaît, c’est de me balader dans le festival, de piquer des discussions ça et là, d’entendre les réactions et commentaires de ceux qui reviennent d’une animation. J’aime entendre une tablée qui construit une ville, qui attaque un monstre ou qui achète des ressources. J’adore ce fourmillement et le sourire des gens. C’est ce qui me fait courir pour cet événement.

– La magie de ce rendez-vous ?
– Je reviens aux sourires des gens. Ce festival apporte plein de plaisir. On s’y déconnecte de son écran et de son téléphone. Et il est multigénérationnel !

– Le jeu et Capitale culturelle suisse ?
– Le jeu est de la culture. Tout à fait ! Mais on doit défendre ça au niveau national. On a remarqué avec la pandémie et l’annulation qu’au plan fédéral nous n’étions pas reconnu. Aucune case dans le secteur culturel pour un festival de jeux ! C’est différent avec la ville, et le canton, qui nous considère complètement comme un événement culturel. Et pour Capitale culturelle suisse, on est dans les discussion et groupes de travail. Bien sûr qu’on sera… de la partie !

 

Dune II et surprise au Plaza !

Ludesco fait son cinéma. Et ce sera au Plaza. Le film Dune II, qui a inspiré plusieurs jeux, sera projeté à prix préférentiel pour les festivaliers. Il y aura aussi des surprises dans la grande salle de projection. Mais motus : « On veut préserver notre effet, glisse Thomas Junod. Certains joueurs y sont déjà inscrits, sans savoir que ça se déroulera là. Expérience immersive. Et on veut garder l’effet de surprise. »

Thomas Junod, co-président en action ! (Ludesco)
Inclusif, intergénérationnel, éclaté dans la ville et tellement ludique ! Vive… LudescÔ ! (dr)
Inclusif, intergénérationnel, éclaté dans la ville et tellement ludique ! Vive… LudescÔ ! (dr)

Nono, la fée clochette de Ludesco

– Plutôt trac ou excitation ?
– (rires) Difficile de mettre des mots. Entre stress et excitation, un joyeux mélange entre les deux. J’ai envie que tout se passe bien. Pour nos équipes. Pour le public. Il y a une petite pression.

– Un moment clé du week-end ?
– Pour moi, pas d’animations ni de parties de jeu. C’est comme ça. Mais ce qui me plaît, c’est de me balader dans le festival, de piquer des discussions ça et là, d’entendre les réactions et commentaires de ceux qui reviennent d’une animation. J’aime entendre une tablée qui construit une ville, qui attaque un monstre ou qui achète des ressources. J’adore ce fourmillement et le sourire des gens. C’est ce qui me fait courir pour cet événement.

– La magie de ce rendez-vous ?
– Je reviens aux sourires des gens. Ce festival apporte plein de plaisir. On s’y déconnecte de son écran et de son téléphone. Et il est multigénérationnel !

– Le jeu et Capitale culturelle suisse ?
– Le jeu est de la culture. Tout à fait ! Mais on doit défendre ça au niveau national. On a remarqué avec la pandémie et l’annulation qu’au plan fédéral nous n’étions pas reconnu. Aucune case dans le secteur culturel pour un festival de jeux ! C’est différent avec la ville, et le canton, qui nous considère complètement comme un événement culturel. Et pour Capitale culturelle suisse, on est dans les discussion et groupes de travail. Bien sûr qu’on sera… de la partie !

 

Dune II et surprise au Plaza !

Ludesco fait son cinéma. Et ce sera au Plaza. Le film Dune II, qui a inspiré plusieurs jeux, sera projeté à prix préférentiel pour les festivaliers. Il y aura aussi des surprises dans la grande salle de projection. Mais motus : « On veut préserver notre effet, glisse Thomas Junod. Certains joueurs y sont déjà inscrits, sans savoir que ça se déroulera là. Expérience immersive. Et on veut garder l’effet de surprise. »

Thomas Junod, co-président en action ! (Ludesco)

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