L’association Partage peine à subvenir aux besoins de ses bénéficiaires. Pour leur venir en aide, vous pouvez faire un don de nourriture, d’argent ou devenir bénévole.
L’appel au secours de l’association Partage a touché la rédaction du Ô. Qui est allée rencontrer les bénévoles dans leur local, rue de l’étoile 1, à La Chaux-de-Fonds. Un jeudi. Le jour le plus fréquenté car réservé à la cinquantaine de personnes à l’AVS. Pourtant, sur le trottoir, des femmes et des hommes patientent dans le froid en attendant de pouvoir faire leurs courses. « Il nous faudrait des locaux plus grands, par exemple l’ancienne Migros des Forges. Ce serait idéal, il y a des quais de chargement et de la place. Mais c’est 8000 francs de loyer contre 1400 francs ici… »
Dans le vestibule, une sorte de vestiaire, complété par une petite bibliothèque. « Ça, ce sont les bénéficiaires qui amènent et reprennent des bouquins et des habits », explique Natacha Shoetan.
Dans une première salle, Mathilde Vuille, femme débordante d’énergie, reçoit les gens. Son rôle : s’assurer qu’ils ont bien une carte de membre à cinq francs. Celle-ci leur donne droit à dix commissions (une par semaine), ce qui équivaut à 50 centimes pour un sac de courses qui coûterait, en réalité, 30 à 40 francs. La salle suivante, plus spacieuse, est aménagée comme une mini place du marché dotée de huit étals (salades, féculents, légumes, pains, produits laitiers…) derrière lesquels s’activent des bénévoles.
La ration autorisée est modeste en raison du trop peu de marchandise à disposition et du nombre croissant de bénéficiaires. D’où l’appel au secours. « Un ou deux produits par étalage, selon le nombre de personnes dans la famille », précise Natacha, la présidente. L’association ne prépare pas de sacs à l’avance pour éviter le gaspillage, comme ça les personnes peuvent choisir le produit et consomment ce qu’ils prennent. De rare fois, les gens ont la « chance » de pouvoir repartir avec de la viande.
« Toutes les quatre-cinq semaines on propose de la viande. La plupart du temps, on l’achète et la congèle. Comme je veux qu’il y en ait pour tout le monde, j’attends d’en avoir suffisamment pour la distribuer aux 400 à 500 personnes qui viennent chez nous. »
La visite terminée, la porte est ouverte aux consommateurs. Tout le monde est à son poste et Natacha m’invite à mettre la main à la pâte. La file se forme devant mon étal. « On a du bœuf, du poulet, des crevettes… » Parfois, la communication s’avère compliquée, mon anglais étant un peu rouillé. Mais les gens arrivent à trouver leur bonheur : « Ah, je vais me permettre les noix de Saint-Jacques ce soir », sourit une dame aux cheveux grisonnants. Une autre personne me confie : « L’association Partage me rend bien service pour faire à manger parce que les factures augmentent, pas mon AVS… » Après le passage de la cinquantaine de bénéficiaires, les bénévoles passent le balai, remballent le peu de marchandise restante et s’en vont…
Et Natacha se confie à cœur ouvert : « Je me donne corps et âme pour Partage. On espère que ça perdure parce que 400 familles par semaine mangent en partie grâce à nous. »
Comment aider ?
Vous souhaitez soutenir cette aventure humaine et solidaire ? Apportez de la nourriture à l’association ! Devenez bénévole ! Ou versez un peu d’argent. Même les petits dons comptent : comme l’image la bénévole Mathilde Vuille, « les petits dons empilés les uns sur les autres, ça fait de belles sommes ! »
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IBAN : CH24 0076 6000 1036 5763 2