Bonjour tout le monde,
Le Ô m’a approché pour me proposer sa Tribune du Ô. Ils m’ont dit que ce billet libre était réservé à des personnes « faisant l’actu » et ayant un message à faire passer.
Bon. J’ai dit oui : j’ai encore juste le temps avant ma grande tournée planétaire de distribution de cadeaux.
Et pour ce qui est du message, pour une fois, je ne vais pas m’adresser aux enfants. Eh non ! Je suis bien placé pour vous le dire : eux sont dans leur immense majorité sages comme des images. Des amours en sucre.
En tout cas, ils s’émerveillent de petites choses, ils aiment rire et faire plaisir. Une mandarine est encore un trésor qui fait briller leurs yeux.
Il y en a hélas chez qui ce n’est pas, ou plus, le cas… Eh bien, ne cherchez pas trop loin qui est responsable de leur dérèglement émotionnel : c’est vous, les grands ! Et pas que les parents de ces chenapans capricieux qui font les difficiles. Pas que les tontons et les tatas et autres proches. Il y a vous toutes et tous, qui êtes devenus les moutons complices du monde de la surconsommation. Je sais j’ai bon dos de dire ça avec ma hotte…
Mais pensez-y fort : si on apprend aux gamins du monde à être bons, bienveillants, généreux, solidaires, tolérants, et épanouis par des petits riens, ils resteront des anges très longtemps. Toute leur vie même ! Vous imaginez ce paradis ?
Alors, à la veille des fêtes, je vous en conjure : n’allez pas chercher le bonheur et votre épanouissement dans des folies dépensières. Pensez à ceux qui peinent à nouer les deux bouts. Révoltez-vous en pensant que des enfants meurent de faim et d’absence de soins. Renoncez à une bouteille de champagne ou de bordeaux, à un pavé de foie gras, et faites un don. à Partage, à Chœur à cœur, dont Le Ô vous a parlé. Ou à Terre des Hommes, à la Croix-Rouge, à Médecins du monde ! La liste est presque aussi longue que celle des cadeaux qu’on me demande !
Oui, je sais. Je vous plombe du coup un peu votre Noël. Eh bien (ré)agissez. Faites du bien juste là, autour de vous. Un geste. Un signe.
Et promis, l’an prochain, je vous remonterai moins les bretelles.