En 1970, Francis Veber signait Le Contrat, une pièce exemplaire en humour et qui utilise un archétype de personnage bien connu : l’attachiant. Quelques années plus tard, Édouard Molinaro l’adapte en film et c’est alors que L’emmerdeur apparaît au cinéma. Jacques Brel y joue ce personnage qui, sans vouloir être méchant, colle aux baskets d’un tueur à gages. La compagnie des Abeilles montait déjà sur les planches en décembre 2024 avec une version revisitée de cette pièce et elle s’apprête à la rejouer dans leur théâtre du 12 au 14 septembre, avant d’entamer une tournée en Suisse romande. Vincent Held, notre Jacques Brel local, se confie sur son rôle.
Vincent Held, comment avez-vous préparé ce rôle ?
J’ai bien sûr regardé le film et admiré le travail de Jacques Brel. Ensuite, j’ai étudié les autres François Pignon pour trouver ma manière de jouer ce clown. Après, ça se prépare comme les autres rôles, il faut connaître les textes à la première répétition et ce n’était pas chose aisée étant donnée la quantité de texte : François Pignon n’arrête pas de causer ! J’ai passé 5 ou 6 semaines à apprendre des pages et des pages.
Comment est-ce que ce spectacle est né ?
Commençons par souligner que cette pièce est d’une efficacité redoutable. On sent qu’elle a été rôdée sur scène. On s’est rendu compte qu’à chaque ajout qu’on essayait de faire ça ne marchait pas. Plus on reste proche de ce qu’a écrit Francis Veber et mieux ça fonctionne. C’est vraiment de la mécanique de précision.
Vous aviez créé ce spectacle entre 2024 et 2025, pourquoi le jouer à nouveau ?
On est de retour parce qu’après la douzaine de dates déjà faites le succès a été tel qu’on aurait pu en ajouter. En plus, cette année marque les 10 ans du théâtre des Abeilles et ça justifie de revenir sur un succès. Enfin, c’est bientôt le début d’une tournée romande avec L’Emmerdeur.
Qu’est-ce que ça vous fait de remonter sur scène ?
Beaucoup de fierté et de la réjouissance ! Après ces représentations entre décembre et janvier, c’était un pincement au cœur d’avoir autant travaillé et de s’arrêter. On va retrouver notre public et en rencontrer de nouveaux. Cette pièce, je la jouerais volontiers des années ! Le fait d’avoir laissé poser la pièce pendant quelques mois nous permet de trouver de nouveaux ressorts, c’est un plaisir différent.
Qu’est-ce que vous diriez au futur public de L’Emmerdeur ?
C’est une pièce où il est garanti que personne ne s’emmerde.
