Alors qu’un certain président au teint reconnaissable décide de détruire une aile de « leur » Maison-Blanche pour y construire une grande salle de bal, les Chaux-de-Fonniers de l’association Maison blanche chouchoutent la nôtre. On peut remercier cette association qui fêtait ses 25 ans le week-end dernier pour la nouvelle jeunesse du bâtiment. Le Ô y a mené la danse et s’est notamment entretenu avec le président Pascal Bourquin.
Alors que le discours se termine et qu’il ne sait plus où donner de la tête, Pascal Bourquin s’arrête près de nous. Il jubile : le monde afflue, et de partout ! Zurich, Paris, Neuchâtel… Les visiteurs du monde entier affichent leur soutien à l’association Maison blanche. Ce qui était loin d’être chose gagnée lors de sa création.
Un état de délabrement avancé, trop lourd à supporter pour la Ville
Heureusement, il y a eu une grande évolution dans le traitement général du patrimoine. D’ailleurs, le président nous rappelle aussi que Le Corbusier était fâché avec les autorités de l’époque lors de son départ pour Paris. Une belle nouvelle donc, que de voir M. Théo Huguenin-Élie, le président de la ville de La Chaux-de-Fonds, ainsi que Mme Céline Vara, la Conseillère d’État, fouler le sol de la Maison blanche du Haut le week-end dernier. Ces vieux différents sont bel et bien de l’histoire ancienne ! Le président de l’association Maison blanche continue en expliquant l’épopée qu’a été la restauration du bâtiment, au début du siècle passé. La maison était dans un tel état que c’était trop lourd pour la Ville d’en assumer l’entretien, il a donc fallu que ça soit un comité de citoyens qui mette la main à la pâte.
Elle aurait pu devenir une propriété privée ou pire… une salle de bal !
Ce rassemblement bénévole est d’autant plus symbolique que ce genre de travail est capital pour la vie culturelle chaux-de-fonnière. Pascal Bourquin rappelle ainsi la mission capitale des bénévoles : « Ils souhaitaient vraiment faire quelque chose avec le cœur pour éviter au bâtiment de tomber en ruine. » Aussi belle soit-elle, et bien que classée au niveau cantonal et fédéral, la Maison blanche ne bénéficiait pas de protection pour son intérieur. Elle aurait donc pu devenir une propriété privée ou pire… une salle de bal !


























