Je me plais souvent à imaginer le Pod au temps de sa splendeur. Au temps où les grandes brasseries aux allures parisiennes faisaient danser les Chaux-de-Fonniers jusqu’à point d’heure : Ariste-Robert, Hôtel de Paris, Astoria, Fleur-de-Lys, Boule d’Or et j’en passe.
C’est dans ce contexte que le jazz, semble-t-il, s’est trouvé une place de choix à 1000 mètres. Quoi de mieux que les bistrots pour rendre compte de la convivialité qui caractérise notre ville et ses habitants !
Le temps a passé et le New Orleans, tant apprécié de mon grand-père, a collé à l’image de ce style musical. Mais quoi qu’on en dise, quoi qu’on puisse entendre à droite et à gauche, le jazz n’est jamais mort à La Chaux-de-Fonds. Et c’est avec la ferme volonté de le prouver que l’idée de 1000Jazz a germé dans l’esprit d’un membre du comité de Vivre La Chaux-de-Fonds, Andrea Moretti. Non pas que l’association soit spécialiste.
Elle s’est comme à son habitude entourée de spécialistes et de passionnés. La flamme du jazz à La Chaux-de-Fonds, on la doit notamment aux Murs du son, qui excelle dans son domaine depuis plusieurs décennies. Avec sa programmation pour 1000Jazz, Philippe Cattin a prouvé que le jazz se trouve en chacun de nous, caché au milieu de différents styles.
Alors que les échos des dernières notes de 1000Jazz s’estompent au théâtre de L’Heure bleue, au Temple Allemand et dans la salle Ton sur Ton, c’est avec fierté que je peux dire que la dernière-née des manifestations de Vivre La Chaux-de-Fonds a ravivé le feu. Vivement 2024 !