Il vient à notre rencontre

François Hainard

Ma fascination pour le loup date de mars 1962, lorsque Robert Hainard, le peintre animalier et philosophe, me fit cadeau, avec dédicace, du premier volume de ses Mammifères sauvages d’Europe (Delachaux et Niestlé, 1961).

 

Durant de nombreuses années, l’artiste a séjourné quelques jours dans la ferme familiale du far-west brévinier, pour suivre les parades nuptiales des grands tétras qui dansaient dans la forêt au-dessus de chez nous. C’est à ces occasions qu’il me racontait ses veillées passées à observer les loups en Slovaquie, appâtés par les carcasses de chevaux déposées à cet effet. S’il soulignait la difficulté à le voir, il ne cachait pas l’admiration qu’il vouait à l’animal.

 

Pour le peintre, la bête est d’une intelligence supérieure, habitée par un remarquable esprit de famille, une grande discrétion et curiosité, solidaire dans la chasse et la défense. Outre une capacité à gérer son environnement (contrairement à l’espèce humaine) tant par la natalité que par sa dispersion dans l’espace, canis lupus présente un sens aiguisé d’opportunisme. C’est ce qui le dessert, puisqu’il lui arrive de préférer la facilité de prélever un veau dans un enclos, à une course après un cervidé.

 

Aujourd’hui, point besoin de se rendre dans les forêts de Slovaquie pour voir le loup, il vient à notre rencontre ici, dans nos forêts de l’Arc jurassien, ce samedi au Club 44, et bientôt, peut-être, dans un Centre du loup !

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