Je suis tombé dans le cinéma quand j’étais petit : mon père était administrateur de cinéma à La Chaux-de-Fonds. Aujourd’hui, la possibilité de voir des films s’est développée de manière exponentielle. Les enfants ont vus plus de films que leurs parents, même s’ils n’ont jamais mis les pieds dans un cinéma. Il y a aussi une pléthore de nouveaux films disponibles chaque semaine. Face à cette avalanche de possibilités, il y a pour le public la question du temps disponible et des finances nécessaires. Un Ciné-Club répond à ces besoins. Pour le comité il y a un dilemme: comment construire une saison qui reflète le panorama de la création cinématographique et faire un programme équilibré entre les genres (comédie, drame, animation, documentaire, etc.) et les pays? C’est aussi ce qui rend l’exercice passionnant.
Parallèlement, il peut y avoir une frustration par rapport aux anciens films qu’un Ciné-Club devrait pouvoir montrer. Quand un film existe en blu-ray, les droits ne couvrent que les projections dans le cadre familial. On ne peut pas le projeter en salle sans trouver qui possède les droits pour ce type de présentation et sans obtenir un accord financier.
Il faut donc passer beaucoup de temps à voir des films. Aller dans les festivals, aller au cinéma, regarder des films à la maison. Prendre des notes. Faire des listes. Trouver des dates disponibles au Casino. Elaborer le programme imprimé, faire le site internet, une newsletter, une présence sur les réseaux sociaux, s’assurer que les films sont arrivés pour finalement les présenter au public. Et là, les émotions partagées sont la cerise sur le gâteau.
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