L’exomusée et le cercle scolaire du Locle (CSLL) ont uni leurs forces pour réaliser une œuvre collective. « L’idée de créer une synergie avec les classes et l’artiste nantais Philippe Chevrinais, lui-même enseignant, avait un but pédagogique », précise François Balmer de La Luxor Factory. Spécialiste du graffiti inversé, Philippe Chevrinais a ainsi donné 2 ateliers d’une demi-journée dans le cadre des cours d’arts plastiques du CSLL.
Avec la participation des élèves loclois
Âgés d’une douzaine d’années, les élèves ont pu laisser libre cours à leur imagination. Munis de scalpels, les artistes en herbe ont réalisé des pochoirs. « Ceux-ci étaient de très belle qualité », relève François. « Les liens avec la nature et le monde végétal ont été privilégiés par la plupart des élèves ». Une fois les chablons réalisés, Philippe Chevrinais a composé une œuvre de type mandala, aux formes géométriques et symétriques. Sur un mur relativement sale, l’artiste a alors projeté de l’eau sous haute pression, révélant ainsi l’œuvre collective. « Cette technique du graffiti inversé n’est pas invasive, puisqu’elle ne nécessite aucun produit », nous confie Sylvie Balmer de La Luxor Factory. « C’est presque un geste citoyen : on enlève de la matière plutôt que d’en ajouter. De plus, ce type d’intervention est quasi libre puisqu’il s’agit de nettoyer un support sale. »
Le street art se décline, ce n’est pas que de la bombe (de peinture) !
Avec ce projet, l’exomusée entend aussi montrer la diversité des pratiques du street art : « Il ne se limite pas à la bombe de peinture », rappelle Sylvie. La technique du pochoir, la sculpture ou le pinceau sont autant de savoir-faire propre à cet art de rue. Cette œuvre éphémère, fruit de l’imagination et de la créativité de notre jeunesse, est à découvrir à la rue du Midi. Philippe Chevrinais y ajoutera, quant à lui, une seconde œuvre, sans doute à main levée, au début de la rue des Jeanneret. À vos appareils photos avant que la matière ne disparaisse…
