Revenir habiter à la Chaux-de-Fonds ? Ce n’était certainement pas une idée qui m’était venue une seconde à l’esprit il y a quelques années. Même les déménageurs polonais ne comprenaient pas: « Vous quittez vraiment Berlin pour cette petite ville ? ». Pour me justifier, je racontais souvent que la pandémie, les restrictions de voyage, le climat politique actuel et un engagement à la Haute École des Arts à Berne m’avaient poussé à prendre cette décision. Ce ne sont heureusement pas les seuls arguments.
Après une année de retour au bercail je réalise que La Chaux-de-Fonds possède absolument tous les avantages d’une grande ville. Son patrimoine culturel est d’une grande richesse et en tournée je fais souvent la promotion de notre magnifique théâtre et de l’incroyable acoustique qu’offre la Salle de musique – deux salles dans lesquels j’ai d’ailleurs rarement eu l’occasion de me produire. La ville s’entoure d’une nature extraordinaire où j’aime me prélasser entre deux tournées.
J’ai adoré ma vie à New York et Berlin. Les rencontres avec certains musiciens ont été décisives pour ma carrière. Mais j’ai surtout considéré ces villes d’abord comme une base pour partir en tournée. A Berlin, ma vie sociale n’était pas très active et on me considérait souvent comme un « secret Berliner ».
La première chose que j’ai souhaité créer en revenant dans la région a été de former un trio 100 % chaux-de-fonnier avec Alvin Schwaar au piano et Christian Weber à la contrebasse. Avoir un groupe à la « maison » est un luxe que je n’avais encore jamais expérimenté jusqu’ici. La musique que nous jouons est créée à 1000 mètres et nous nous réjouissons de la partager avec vous le 22 octobre !