Déraillement des CFF

Anthony Picard

On apprend de la bouche de Laurent Favre que notre Canton a accepté, par solidarité, un compromis sur le nouvel horaire des CFF, jugé meilleur que l’ébauche de 2022. Rien à redire, c’est ça le fédéralisme. Sous prétexte de travaux de maintenance à rattraper, Renens deviendra le centre névralgique de milliers de trains pendant la prochaine décennie. 

L’erreur d’aiguillage est si grossière que 17 villes romandes s’opposent à cet arrêt forcé. Pas pour les quelques minutes supplémentaires égrenées – ça ne changera pas grand-chose avec le manque de ponctualité d’aujourd’hui – mais du changement de quai de Renens. Dès septembre 2024, pour se rendre à l’aéroport (pas celui des Éplatures) la voyageuse, ses bagages, ses skis, ses chiens, son canari, ses enfants et beau-papa devront descendre pour changer de train. Les CFF, par la voix de leur directeur – qui à force de se décarcasser en devient pathétique  – expliquent que d’autres solutions n’existent pas, fin du communiqué. Depuis leur building de l’HS1, les CFF préfèrent communiquer sur la hausse du trafic voyageurs qui dépasse les chiffres d’avant pandémie plutôt que d’épiloguer sur l’horaire 2025 qui placera Morges à 44 minutes d’Yverdon (il en faut 22 aujourd’hui). Au train où ça va, alors que la colère gronde face à l’augmentation du prix du billet et au non-sens d’un horaire décadencé, la régie fédérale pourra s’estimer chanceuse si les usagers lui restent fidèles.

 

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