Sur les traces de Joseph d’Arimathie

Hugo Gobeil

J’ai toujours préféré le froid. Via héritage génétique ou fascination pour Pingu, je ne saurais dire. Mais quand le mercure chute, mon moral s’élève. Ce constat, je le dresse à 12h30 en août 2022 par 45° Celsius à l’ombre, porté disparu depuis le lever du soleil, alors que j’engloutis mon huitième litre d’eau quotidien. Jerash, sympathique ville au nord de la Jordanie, nous retient, moi et mon chapeau délavé, prisonniers de sa fournaise depuis l’aube sans laisser une minute de répit. Tout autour se dresse l’objet de ma présence : des pierres. Colonnes, murs, temples romains, le spectacle est assuré mais le constat reste le même : voilà une semaine que je parcours le pays, site après site, m’extasiant devant de la roche jordanienne tout en suant sang et eau, et os.

Ma passion pour l’histoire et l’antiquité semble définitivement avoir pris le dessus sur mon instinct de survie. Là où les cars de tourisme climatisés promènent leurs occupants d’un monument à l’autre, je marche, sac au dos et inondé de crème solaire, en espérant avoir assez d’eau dans le corps pour pouvoir pleurer. Et pourtant, je n’échangerais ma place pour rien au monde. De la merveille du monde au parchemin illisible noirci par des générations d’incendies, c’est en découvrant d’autres pays et en m’immergeant dans ces reliques du passé que je me sens heureux. 

Mais nouvelle résolution : finis les pays chauds, je crois que ma passion pour les températures négatives va avoir raison de moi. Au moment où je rédige ces mots, les prochaines vacances se forment dans ma tête. Et pourquoi pas l’Egypte ? Températures estimées : 47 degrés. Dommage, trop chaud pour moi. A moins qu’avec un meilleur chapeau…

 

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