Ça redécolle aux Éplatures

Anthony Picard

Mis en veilleuse en 2023, les vols réguliers pour la Corse sont de retour de mai à octobre. Un beau coup de fouet pour l’aéroport !

Après une année 2022 couronnée de succès avec six départs hebdomadaires, les vols commerciaux réguliers au départ des Éplatures avaient été mis en veilleuse en 2023. On se souvient de l’annonce du programme ambitieux concocté par le voyagiste l’année dernière qui visait, depuis les Éplatures, à transporter vingt-six passagers vers plusieurs destinations de la Méditerranée. Prévus avec l’ATR 72, un avion conçu pour opérer la prestation, les vols avaient finalement dû être opérés au départ de Belp. C’est pour annoncer la reprise des vols ce printemps que l’aéroport, VT Voyages, Croisitour et la compagnie Air Mountain avaient convoqué les médias.

Philippe Clapasson, directeur de l’aéroport, a le sourire. Ce nouveau départ, synonyme de regain d’activités, fait du bien après une année 2023 en demi-teinte. Même modeste, l’attractivité que procurent ces vols réguliers depuis les Éplatures permet d’équilibrer les comptes. En poste depuis avril 2020, celui qui a connu les affres du Covid et la modernisation des infrastructures voit l’avenir s’éclaircir. « Dans cette phase ascensionnelle, je vais désormais m’atteler à convaincre les industriels de la place, horlogers en tête, de profiter des avantages de nos infrastructures situées à deux pas de leurs sites de fabrication. »

Calvi à 1 h 30 de la Métropole
Après l’annulation des vols au départ de la Métropole, celles et ceux qui veulent rejoindre la Corse de manière exclusive ont de quoi se réjouir avec la reprise de deux vols hebdomadaires du 4 mai au 10 octobre.

Le voyagiste a dû batailler ferme pour trouver une société possédant le bon avion et disposant d’une réserve d’heures de vol suffisante pour bâtir un programme. « Nous avions hâte de reprendre les vols au départ des Éplatures mais ça n’a pas été facile », dit le patron de Croisitour avant d’annoncer : « Si 2024 est celle de la transition, nous travaillons déjà dans l’idée d’offrir d’autres destinations, comme la Sardaigne ou l’Île d’Elbe dès l’année prochaine. »

Attention, risque de pénurie
« Seuls les premiers seront servis », préviennent les homonymes Michel Ryser. Compte tenu d’une capacité totale de 400 place, de l’engouement pour la Corse et de l’attractivité du forfait proposé par l’agence (une semaine à partir de CHF 1 690.-) les patrons s’attendent à voir les places s’envoler comme des petits pains. Pour appuyer ces propos, Philippe Clapasson confirme que la reprise est générale chez les voyagistes, auprès des compagnies d’aviation et dans les aéroports avec plusieurs records d’affluence enregistrés cet hiver.

Les vacances débutent déjà aux Éplatures
Manque de disponibilité, prix surfaits, il aura fallu plusieurs mois pour trouver un partenaire de confiance prêt à s’engager. C’est Air Mountain, jeune société basée à Sion qui a été retenue pour opérer la cinquantaine de vols à destination de Calvi. Venus tout spécialement du Valais, les pilotes Guy Antoine Regamey et Raphaël Delèze, fondateurs d’Air Mountain, se réjouissent d’opérer ces vols. « Poser ou décoller des Éplatures ne pose aucun souci particulier. » En revanche ce qui fait l’exclusivité de partir d’un petit aéroport à bord d’un petit avion, c’est que les vacances ont une autre saveur : « Il est fréquent de voir des passagers qui ne se connaissaient pas passer ensuite une partie des vacances ensemble », souligne le pilote.

 

Du beurre sur les éplatures

Les Éplatures est l’aéroport international le plus haut d’Europe. Ses infrastructures sont mises à disposition de l’aviation générale privée, d’affaires et commerciale. C’est la seule plate-forme aérienne permanente du Jura franco-suisse. La société emploie sept collaborateurs (6,8 ETP dont quatre contrôleurs aériens). Les ressources financières reposent sur les droits de pistes facturés aux utilisateurs dont ceux provenant de l’exploitation de lignes régulières commerciales. Les vols commerciaux à l’attention des vacanciers représentent 3 % de l’activité de l’aéroport mais 30 % des revenus.

On comprend que Philippe Clapasson se réjouisse de la reprise des vols proposés à destination de l’Île de Beauté. Alors qu’en 2023 les quatre cent trente passagers qui prévoyaient de prendre l’avion aux Éplatures, sont partis de Belp faute d’autorisation, le retour d’activité généré par les cinquante vols prévus est salué. Après avoir rénové ses locaux administratifs, la société va continuer à renouveler ses infrastructures avec la station-service cette année et ses trois hangars en 2025.

Proximité, simplicité, rapidité

Le seul moment à considérer c’est celui de la réservation car il faut anticiper ! Le jour du voyage, pas de stress. Bagages de 18 kg autorisés, document d’identité et c’est parti pour décoller des Éplatures. Formalités douanières, embarquement le tout en 45 minutes avec le sourire en plus. Gain cumulé à l’aller et au retour : un jour de vacances.

 

 

L’équipe de Croisitour pose devant le cockpit de l’avion qui reliera la Métropole à Calvi. (ap)
L’équipe de Croisitour pose devant le cockpit de l’avion qui reliera la Métropole à Calvi. (ap)

Du beurre sur les éplatures

Les Éplatures est l’aéroport international le plus haut d’Europe. Ses infrastructures sont mises à disposition de l’aviation générale privée, d’affaires et commerciale. C’est la seule plate-forme aérienne permanente du Jura franco-suisse. La société emploie sept collaborateurs (6,8 ETP dont quatre contrôleurs aériens). Les ressources financières reposent sur les droits de pistes facturés aux utilisateurs dont ceux provenant de l’exploitation de lignes régulières commerciales. Les vols commerciaux à l’attention des vacanciers représentent 3 % de l’activité de l’aéroport mais 30 % des revenus.

On comprend que Philippe Clapasson se réjouisse de la reprise des vols proposés à destination de l’Île de Beauté. Alors qu’en 2023 les quatre cent trente passagers qui prévoyaient de prendre l’avion aux Éplatures, sont partis de Belp faute d’autorisation, le retour d’activité généré par les cinquante vols prévus est salué. Après avoir rénové ses locaux administratifs, la société va continuer à renouveler ses infrastructures avec la station-service cette année et ses trois hangars en 2025.

Proximité, simplicité, rapidité

Le seul moment à considérer c’est celui de la réservation car il faut anticiper ! Le jour du voyage, pas de stress. Bagages de 18 kg autorisés, document d’identité et c’est parti pour décoller des Éplatures. Formalités douanières, embarquement le tout en 45 minutes avec le sourire en plus. Gain cumulé à l’aller et au retour : un jour de vacances.

 

 

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