Le Locle taclé par un vagabond

Alireza Baheri

Un instagrammeur amateur a tenu des propos blessants et surtout à côté de la plaque dans une (mauvaise) vidéo

« Cette ville m’a donné mal au crâne ! L’architecture est incompréhensible. On ne dirait pas que c’est la Suisse. C’est grave moche. Il n’y a rien de cohérent ! » Voilà les propos dénués de toute crédibilité d’un influenceur vagabond sur Le Locle postés le 6 décembre dernier. L’instagrammeur belge Raphaël, alias raphiquii, a taillé un costard à La Mère commune sur son incohérence architecturale et son manque d’attractivité. Une attaque complètement à côté de la plaque, potentiellement nuisible, mais hélas possible sur les réseaux… La vidéo a obtenu 372 000 vues, 4600 likes, 185 commentaires, dont nombre de Loclois qui ont riposté et qui lui ont cloué le bec !

Depuis deux ans, le jeune homme de 24 ans voyage à pied, sans argent, le plus loin et le plus souvent possible, du Mexique, à Rome, via l’Arctique… Et la Suisse, pays qui lui plaît beaucoup.

Il compte 67 000 abonnées sur Instagram. La Tchaux y a aussi eu droit : « C’est pas la pire ! » Le trublion admet avoir reçu beaucoup de reproches, mais il revendique son style provocateur.

Un retour au Locle ?
Conscient d’avoir pu offenser la population locloise, il assume : « Je n’ai aucun regret ! Je dis ce que je pense, n’en déplaise à quiconque ! De plus, les personnes choquées ont-elles vu l’entier de mes vidéos, ou juste quelques secondes d’un reel ? On ne juge pas un livre à sa couverture ! J’ai publié aussi des vidéos montrant les fresques de l’exomusée et l’hôtel de ville. Et puis, je suis un touriste comme un autre. Les habitants doivent savoir qu’un visiteur peut dire ce qui lui chante ! »

L’histoire pourrait finir en beauté : Raphiquii se dit partant pour revenir suivre une visite guidée et découvrir les beautés de la ville. « Peut-être que je changerai d’avis ! », lance-t-il. Le Ô sera de la partie !

Michaël Berly réagit

L’exécutif loclois a évoqué le sujet. Unanime : « On était déçu des réflexions et du peu d’argumentation », regrette Michaël Berly, conseiller communal en charge de la communication. Buzz ou bad buzz pour la ville ? « Ce n’est pas bon pour l’image. Et ça n’a pas non plus boosté notre visibilité », déclare-t-il.

Cette attaque permet toutefois à l’élu de rappeler les qualités et la beauté de sa ville : « Raphaël sait-il seulement que l’urbanisme qu’il démolit est inscrit au patrimoine de l’UNESCO ? Avec des fleurons reconnus comme l’hôtel de ville et une grande richesse culturelle (lire pages 14-15). C’est vrai que nous restons une cité industrielle. Mais notre plus grand atout c’est qu’elle est entourée de nature et il n’en pipe mot. » Pas de quoi le mettre en rogne pour autant : « J’ai été intrigué par l’impertinence de ses propos, mais en aucun cas énervé », s’exclame-t-il.

Et Michaël Berly de saisir l’occasion d’inviter le trublion à revenir pour une nouvelle visite : « Je l’accueillerai avec plaisir ! On fera un tour en raquettes jusqu’à Sommartel s’il y a de la neige, ou sur les versants du Doubs si c’est à la belle saison. »

Message lancé !

 

L’influenceur vagabond raphiquii n’a pas que démoli Le Locle. Mais il est prêt à accepter la visite guidée que lui proposent les Autorités. (dr)
L’influenceur vagabond raphiquii n’a pas que démoli Le Locle. Mais il est prêt à accepter la visite guidée que lui proposent les Autorités. (dr)

Michaël Berly réagit

L’exécutif loclois a évoqué le sujet. Unanime : « On était déçu des réflexions et du peu d’argumentation », regrette Michaël Berly, conseiller communal en charge de la communication. Buzz ou bad buzz pour la ville ? « Ce n’est pas bon pour l’image. Et ça n’a pas non plus boosté notre visibilité », déclare-t-il.

Cette attaque permet toutefois à l’élu de rappeler les qualités et la beauté de sa ville : « Raphaël sait-il seulement que l’urbanisme qu’il démolit est inscrit au patrimoine de l’UNESCO ? Avec des fleurons reconnus comme l’hôtel de ville et une grande richesse culturelle (lire pages 14-15). C’est vrai que nous restons une cité industrielle. Mais notre plus grand atout c’est qu’elle est entourée de nature et il n’en pipe mot. » Pas de quoi le mettre en rogne pour autant : « J’ai été intrigué par l’impertinence de ses propos, mais en aucun cas énervé », s’exclame-t-il.

Et Michaël Berly de saisir l’occasion d’inviter le trublion à revenir pour une nouvelle visite : « Je l’accueillerai avec plaisir ! On fera un tour en raquettes jusqu’à Sommartel s’il y a de la neige, ou sur les versants du Doubs si c’est à la belle saison. »

Message lancé !

 

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